The Causes of the Length and Brevity of Life Call For Investigation. Aristotle's De longitudine et brevitate vitae in the 13th and 14th Century Commentaries, 2009
By: Michael Dunne
Title The Causes of the Length and Brevity of Life Call For Investigation. Aristotle's De longitudine et brevitate vitae in the 13th and 14th Century Commentaries
Type Book Section
Language English
Date 2009
Published in Vita longa. Vecchiaia e durata della vita nella tradizione medica e aristotelica antica e medievale. Atti del Convegno internazionale, Torino, 13–14 giugno 2008
Pages 121–148
Categories no categories
Author(s) Michael Dunne
Publisher(s)
Translator(s)
Les commentaires du De longitudine et brevitate vitae (De morte et vita dans la translatio vetus) attestent le passage d'une explication par commentaire à une par quaestiones. Ils tendent à être très cursifs, ou fournissent l'occasion de réviser un enseignement donné ailleurs (Physique, De anima, De animalibus). En ce sens ils sont révélateurs des interactions d'une réception. Les commentaires de Pierre d'Auvergne paraissent vouloir offrir un corpus des Parva naturalia qui complète ou remplace ceux de Thomas d'Aquin: ainsi, il ne commente pas par mode de sentences les écrits pour lesquels Thomas a donné de tels commentaires. Ceux de Burley veulent concilier les oppositions et à une expositio joignent quelques quaestiones (l'humide radical et sa partielle restauration par l'humide nutrimentale). On aborde ici tour à tour les questions du vocabulaire, de la division et de l'utilisation d'un matériau étranger. Le vocabulaire des commentaires est déterminé par les versions du De longitudine et brevitate vitae utilisées (Jean de Venise, puis Moerbeke); on disposait en outre du Compendium De causis longitudinis et brevitatis vitae d'Averroès traduit par Michel Scot, où le vocabulaire d'Averroès est souvent mêlé à celui d'Aristote. Le texte d'Averroès ne présente pas de problèmes doctrinaux particuliers; d'Averroès, les commentateurs imitent les références au De generatione ou aux Météores, une porosité entre médecine et philosophie et son insistance sur les quatre qualités élémentaires et les humeurs correspondantes. Certains se soucient de rattacher leur étude aux brances de la science. Pour Albert, elle reléve d'une considération naturelle car le corps et non l'âme est condition de brièveté ou de longueur de vie. La philosophie en considérera les causes en général, la médecine les causes en particulier. Une certaine durée de vie apparît prédéterminée. Pour Bocfeld, si les autres ouvrages des Parva naturalia concernent des aspects de la vie animale, le De longitudine considère tous les vivants. La division des sciences dans le prologue de P. d'Auvergne situe cette étude de la vie végétative et sensitive en philosophie naturelle, qui traite des vivants à principe interne de mouvement. Les causes de la vie et de la mort ne sont abordées qu'in genere: le détail relève de la médecine. Les commentaires introduisent des thèmes absents d'Aristote, tel le dolor mortis. Aristote n'en traitait que dans le De iuventute et senectute (traduit par Jean de Venise et peu répandu: cinq mss) mais il se trouve dans Pierre de Flandres (Qu. super librum de morte et vita, 3): la séparation de l'âme et du corps s'opérant insensibiliter, il n'apparaît pas que la mort naturelle se fera «qum tristitia aliqua». La doctrine de l'humidum radicale permet d'expliquer les différences physiologiques individuelles. Inconnus d'Aristote, les termes en apparaissent pour la première fois dans le commentaire de Pierre d'Espagne et leur diffusion comme termes explicatifs généraux est due à l'influence du Canon d'Avicenne (I, 3). Les idées du Du longitudine ne posaient guère de difficulté, rapprochées des thèmes du De generatione ou du 1. IV des Météores quant qu rôle de la matière dans la prolongation de la vie. Il existe une instabilitè naturelle entre les composés substantiels, et la vie dure autant que l'équilibre entre le chaud et l'humide, que peut favoriser ou contrarier l'environnement qui agit ainsi pour ou contre la durée de la vie. Les quatre éléments ne peuvent d'eux-mêmes produire la vie, il y faut quelque chose d'externe, la chaleur vitale, instrument de l'âme, plus divine qu'eux. On n'a pas de commentaire des Parva naturaliaavant le milieu du XIIIe s.; ils n'ont pas fait partie des textes proscrits. Pierre d'Espagne et Albert le Grand sont sans doute les premiers à les commenter, mais leur intérêt va aux questions philosophiques suggérées par le texte.

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Les commentaires du De longitudine et brevitate vitae (De morte et vita dans la translatio vetus) attestent le passage d'une explication par commentaire à une par quaestiones. Ils tendent à être très cursifs, ou fournissent l'occasion de réviser un enseignement donné ailleurs (Physique, De anima, De animalibus). En ce sens ils sont révélateurs des interactions d'une réception. Les commentaires de Pierre d'Auvergne paraissent vouloir offrir un corpus des Parva naturalia qui complète ou remplace ceux de Thomas d'Aquin: ainsi, il ne commente pas par mode de sentences les écrits pour lesquels Thomas a donné de tels commentaires. Ceux de Burley veulent concilier les oppositions et à une expositio joignent quelques quaestiones (l'humide radical et sa partielle restauration par l'humide nutrimentale). On aborde ici tour à tour les questions du vocabulaire, de la division et de l'utilisation d'un matériau étranger. Le vocabulaire des commentaires est déterminé par les versions du De longitudine et brevitate vitae utilisées (Jean de Venise, puis Moerbeke); on disposait en outre du Compendium De causis longitudinis et brevitatis vitae d'Averroès traduit par Michel Scot, où le vocabulaire d'Averroès est souvent mêlé à celui d'Aristote. Le texte d'Averroès ne présente pas de problèmes doctrinaux particuliers; d'Averroès, les commentateurs imitent les références au De generatione ou aux Météores, une porosité entre médecine et philosophie et son insistance sur les quatre qualités élémentaires et les humeurs correspondantes. Certains se soucient de rattacher leur étude aux brances de la science. Pour Albert, elle reléve d'une considération naturelle car le corps et non l'âme est condition de brièveté ou de longueur de vie. La philosophie en considérera les causes en général, la médecine les causes en particulier. Une certaine durée de vie apparît prédéterminée. Pour Bocfeld, si les autres ouvrages des Parva naturalia concernent des aspects de la vie animale, le De longitudine considère tous les vivants. La division des sciences dans le prologue de P. d'Auvergne situe cette étude de la vie végétative et sensitive en philosophie naturelle, qui traite des vivants à principe interne de mouvement. Les causes de la vie et de la mort ne sont abordées qu'in genere: le détail relève de la médecine. Les commentaires introduisent des thèmes absents d'Aristote, tel le dolor mortis. Aristote n'en traitait que dans le De iuventute et senectute (traduit par Jean de Venise et peu répandu: cinq mss) mais il se trouve dans Pierre de Flandres (Qu. super librum de morte et vita, 3): la séparation de l'âme et du corps s'opérant insensibiliter, il n'apparaît pas que la mort naturelle se fera «qum tristitia aliqua». La doctrine de l'humidum radicale permet d'expliquer les différences physiologiques individuelles. Inconnus d'Aristote, les termes en apparaissent pour la première fois dans le commentaire de Pierre d'Espagne et leur diffusion comme termes explicatifs généraux est due à l'influence du Canon d'Avicenne (I, 3). Les idées du Du longitudine ne posaient guère de difficulté, rapprochées des thèmes du De generatione ou du 1. IV des Météores quant qu rôle de la matière dans la prolongation de la vie. Il existe une instabilitè naturelle entre les composés substantiels, et la vie dure autant que l'équilibre entre le chaud et l'humide, que peut favoriser ou contrarier l'environnement qui agit ainsi pour ou contre la durée de la vie. Les quatre éléments ne peuvent d'eux-mêmes produire la vie, il y faut quelque chose d'externe, la chaleur vitale, instrument de l'âme, plus divine qu'eux. On n'a pas de commentaire des Parva naturaliaavant le milieu du XIIIe s.; ils n'ont pas fait partie des textes proscrits. Pierre d'Espagne et Albert le Grand sont sans doute les premiers à les commenter, mais leur intérêt va aux questions philosophiques suggérées par le texte.

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Aristote n'en traitait que dans le De iuventute et senectute (traduit par Jean de Venise et peu r\u00e9pandu: cinq mss) mais il se trouve dans Pierre de Flandres (Qu. super librum de morte et vita, 3): la s\u00e9paration de l'\u00e2me et du corps s'op\u00e9rant insensibiliter, il n'appara\u00eet pas que la mort naturelle se fera \u00abqum tristitia aliqua\u00bb. La doctrine de l'humidum radicale permet d'expliquer les diff\u00e9rences physiologiques individuelles. Inconnus d'Aristote, les termes en apparaissent pour la premi\u00e8re fois dans le commentaire de Pierre d'Espagne et leur diffusion comme termes explicatifs g\u00e9n\u00e9raux est due \u00e0 l'influence du Canon d'Avicenne (I, 3). Les id\u00e9es du Du longitudine ne posaient gu\u00e8re de difficult\u00e9, rapproch\u00e9es des th\u00e8mes du De generatione ou du 1. IV des M\u00e9t\u00e9ores quant qu r\u00f4le de la mati\u00e8re dans la prolongation de la vie. 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